‘On n’a pas la même mémoire, mais on a la même histoire’ dit Omar Sy

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« Nous n’avons pas la même mémoire, mais nous avons la même histoire », a déclaré Omar Sy sur la scène du Palais des Festivals de Cannes, juste avant la première mondiale de Tirailleursqui a ouvert la section Un Certain Regard sélection officielle.

Sa phrase deviendra sans doute culte – non seulement sur la Croisette mais dans le monde entier – puisque tous les médias internationaux l’ont reprise. Sy ne pouvait dire une vérité plus judicieuse pour évoquer la question au cœur du film, qui raconte l’histoire des tirailleurs sénégalais en s’attardant sur le destin de deux d’entre eux : un père et son fils. Le célèbre acteur français a produit et joué dans ce film.

Traduction : « Nous n’avons pas la même mémoire, mais nous avons la même histoire… »

Omar SY avant la projection le 18 mai de TIRAILLEURS de Mathieu VADEPIED, en Vernissage #UnCertainRegard #Cannes2022 @OmarSy

Langue maternelle

Sy soutient ce projet depuis plus de dix ans. En 2011, alors qu’il tournait le long métrage Intouchables (Untouchables)qui allait faire de lui une star, lui et le directeur de la photographie Mathieu Vadepied, qui rêvait à l’époque de devenir réalisateur, ont discuté d’un projet encore flou qui leur tenait à cœur : l’histoire des tirailleurs sénégalais en première ligne – notamment à Verdun – pendant la Seconde Guerre mondiale.

Petit à petit, le projet prend forme. Sy, qui avait initialement prévu d’être « seulement » producteur et qui allait jouer le fils, Thierno a fini par incarner Bakary, le père.

Voulant se produire dans sa langue maternelle, la langue qu’il a toujours parlée avec ses parents, il parle peul tout au long du film.

Anti-héros sans sourire

Bien qu’il ait fait un bon spectacle sur les marches du Palais des Festivals ainsi que sur scène dans Salle DebussySy est beaucoup plus sobre sur grand écran.

Il ne sourit même pas une seule fois. Il semble que son personnage soit autant un héros – on le voit risquer sa vie lorsqu’il rampe hors de sa tranchée pour récupérer le corps d’un camarade tué par les Allemands – qu’un anti-héros.

Traduction : « Tirailleurs » hier soir en ouverture de la sélection Un Certain Regard

@Festival_Cannes Fierté 🙏🏿

Recruté de force dans son village du Sénégal, le personnage de Sy, Bakary, ne rejoint l’armée française que pour tenter d’organiser la désertion de son fils. Et puis – quand cela devient impossible – il reste pour le protéger, puisque Bakary a promis à sa femme de ramener leur fils vivant. Il échoue deux fois. Car Thierno, pris de jeux guerriers au front, se voit en soldat héroïque et risque tout pour conquérir une colline stratégique tenue par l’ennemi. Il est finalement reconnu par son officier français et promu à un grade supérieur à celui de son père.

Combler un vide

Le film est à la fois un document poignant sur l’expérience des carabiniers, racontée de leur point de vue, et le portrait d’un père et d’un fils : tantôt maîtrisés, tantôt engagés dans un conflit ouvert. Malheureusement, cette décision artistique signifie que l’histoire des carabiniers n’est pas explorée autant qu’on pourrait le souhaiter.

Bien sûr, il n’était pas nécessaire, comme le dit si justement Sy, d’« écraser l’histoire » dans « son contexte historique », mais en se concentrant trop sur l’histoire familiale de Thierno et Bakary et ses avatars d’une part, et d’autre part sur de nombreux Scènes de guerre terribles mais sans originalité, le film donne souvent l’impression d’avoir oublié son sujet spécifique.

En fait, cela semble presque inciter le spectateur à standardiser à la fois l’histoire – qui semble être la même pour tout le monde – et son expérience.

En décidant, avec le réalisateur, que Tirailleurs devrait être « un film de guerre avec beaucoup de paix », Sy a-t-il créé une œuvre trop calme pour aborder un tel sujet ?

Contrairement à Ousmane Sembene et son chef d’oeuvre Camp de Thiaroyequi raconte l’histoire dramatique des tirailleurs escroqués et, dans certains cas, massacrés par l’armée française lors de leur démobilisation après la Seconde Guerre mondiale, Tirailleurs est un film qui encourage la réconciliation des souvenirs. Néanmoins, raconter l’histoire de Thierno et Bakary, même sous cette forme conventionnelle, sert plus qu’une simple utilité, puisqu’il s’agit du premier film sur le thème de la tirailleurs mis à la disposition d’un large public. Ce vide devait être comblé. Cela a été fait d’une manière louable.



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