Priorités de Schengen : à toute vapeur avec les contrôles aux frontières et l’application de la loi

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Une réunion du Conseil de Schengen, mis en place sous la Présidence française pour améliorer la gouvernance de l’espace Schengen, se tient aujourd’hui. Une note de la présidence suédoise du Conseil décrit les domaines nécessitant « une attention et un élan supplémentaires » si des progrès doivent être réalisés dans le « cycle Schengen » 2023/24.


Image : Manolo Gómez, CC BY 2.0


Les priorités énumérées dans la note (pdf) incluent le « développement rapide de JAI [justice and home affairs] systèmes d’information », l’interopérabilité étant décrite comme une « condition préalable horizontale » dans différents domaines politiques. Le contrôle des régimes de voyage sans visa de l’UE sera renforcé et la Commission devrait présenter des modifications au mécanisme de suspension des visas. La Présidence suédoise avait précédemment appelé à une simplification du mécanisme de suspension afin de limiter les demandes d’asile.

Acquis de Schengen

L’application complète de l’acquis de Schengen en Croatie a été décidée le 8 décembre 2022, ce qui signifie que les contrôles aux frontières intérieures ont été levés à partir de début 2023 pour les frontières terrestres et maritimes, et à partir du 26 mars 2023 pour les frontières aériennes. En avril 2023, l’application de l’acquis de Schengen concernant la participation de Chypre au système d’information Schengen (SIS) a été convenue, fixant les dates de connexion à la base de données. Au cours du prochain cycle (sous la présidence espagnole du Conseil de juillet à décembre de cette année), l’application complète de l’acquis de Schengen à la Roumanie et à la Bulgarie sera discutée comme une priorité et une question urgente.

Les retours toujours à l’ordre du jour

Un objectif permanent d’action est de décréter davantage d’expulsions. Bien que de « nombreuses mesures » aient été prises au cours des dernières années, le taux de retour global de l’UE reste d’environ 20 %. La note se concentre sur les « lacunes » existantes qui doivent être « traitées de manière concluante » pour « empêcher les mouvements secondaires et dissuader la migration irrégulière » par une « action opérationnelle » urgente.

La note suggère plusieurs initiatives :

  • le coordinateur des retours de la Commission européenne et le réseau de haut niveau pour les retours devraient établir un nouveau « modèle Schengen » pour les expulsions ;
  • le potentiel de reconnaissance mutuelle des décisions de retour devrait être testé en insérant des alertes sur les décisions dans le système d’information Schengen, ce qui peut limiter l’examen par les États membres de la décision d’un autre État membre ;
  • adopter la refonte de la directive sur les déclarations ;
  • intensifier le retour volontaire et la réintégration, notamment en renforçant le soutien de Frontex et en créant des « structures de conseil à la réintégration pour guider les rapatriés vers des programmes d’aide au retour volontaire et à la réintégration » ; et
  • tirer pleinement parti des possibilités offertes par l’article 25 bis du code des visas, autorisant des mesures punitives en matière de visas à l’encontre des pays qui ne coopèrent pas à la réadmission.

Coopération policière contre la criminalité et le trafic de drogue

Le trafic de drogue est présenté comme une menace majeure pour la sécurité intérieure de l’espace Schengen, avec un revenu annuel estimé à 31 millions d’euros permettant la pénétration des criminels dans l’économie légale et les institutions publiques.

La question doit être abordée par le biais de la plate-forme européenne multidisciplinaire contre les menaces criminelles (EMPACT), pour laquelle une stratégie et un plan d’action ont été élaborés pour la période 2021-25, parallèlement à des initiatives politiques supplémentaires envisagées pour démanteler les réseaux criminels impliqués dans le trafic de drogue.

En 2023, une évaluation thématique identifiera les meilleures pratiques pour lutter contre le trafic de drogue, et la Commission est invitée à soumettre des propositions concrètes au Conseil de Schengen dans le cadre du cycle 2023/2024.

Les arguments concernant la « large portée » et la « polycriminalité » des groupes impliqués dans le trafic de drogue sont utilisés pour justifier les appels à des efforts conjoints d’application de la loi pour s’attaquer conjointement à toutes les « ramifications » (des armes à feu et de la traite des êtres humains à la corruption, violence et « infiltration de l’économie légale ») :

« C’est pourquoi l’application de la loi devrait être encore renforcée dans le cadre d’EMPACT pour lutter contre la criminalité grave et organisée à tous les niveaux.

Améliorer la gestion des frontières : « renforcer et accélérer »

Malgré les crimes, les controverses et les atteintes aux principes juridiques et au droit international qui ont caractérisé la politique frontalière de l’UE ces dernières années, la note de la présidence réitère l’appel du Conseil européen de février à « renforcer et accélérer les travaux sur la gestion des migrations et des frontières ».

Cela devrait se concentrer sur :

  • « mettre à jour les stratégies nationales de gestion intégrée des frontières d’ici mars 2024 » et mettre en œuvre des processus stratégiques tels que la « planification du développement des capacités nationales », sur la base de la stratégie technique et opérationnelle qui sera publiée par Frontex en septembre ;
  • évaluer les capacités existantes de contrôle aux frontières et prendre des dispositions financières et opérationnelles pour mettre en œuvre des « plans nationaux de développement des capacités », en accordant la priorité aux frontières extérieures ;
  • assurer des vérifications systématiques des bases de données aux frontières extérieures, garantir « l’utilisation adéquate des systèmes d’information » et la coopération avec les pays tiers ;
  • améliorer la «conscience de la situation» européenne et nationale en mettant en œuvre une analyse des risques et un échange d’informations dans le cadre d’EUROSUR;
  • la mise en œuvre d’une « nouvelle architecture informatique et interopérabilité pour la gestion des frontières », sous la direction d’eu-LISA, qui doit fournir rapidement le très retardé système d’entrée/sortie (EES) et le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) ;
  • considérer les contrôles aux frontières intérieures dans l’espace Schengen comme une mesure de dernier recours et compenser cela par une gestion renforcée des frontières extérieures via l’adoption d’un code frontières Schengen révisé et d’un règlement sur le filtrage ; et
  • renforcer la lutte contre les réseaux criminels organisés qui font passer clandestinement des personnes sur le territoire de l’UE, par le biais d’EMPACT.

Les travaux en cours sont dirigés par un « coordinateur Schengen » doté d’une équipe. Le Conseil de Schengen devrait s’appuyer sur le « Baromètre Schengen+ » pour identifier et analyser « les défis et les tendances », les rapports annuels sur l’état de Schengen et les évaluations de Schengen pour « identifier les problèmes systémiques et déclencher des réponses opérationnelles » dans les situations de crise ou de pré-crise, et un Schengen tableau de bord pour renforcer la confiance mutuelle et le suivi des actions pour faire face aux lacunes.

Documentation

Lectures complémentaires

07 mars 2023


La présidence suédoise du Conseil a déclaré qu’il était «évident» de réviser le mécanisme de suspension des visas de l’UE en raison d’un «nombre quasi record de demandes d’asile en 2022» de citoyens de pays sans visa et d’un processus «extrêmement lourd» pour éloigner les pays. de la liste sans visa.

13 février 2023


Selon une évaluation interne de la Commission sur la coopération avec les pays tiers en matière de réadmission, treize pays non membres de l’UE acceptent parfois des « profils de réseaux sociaux et des contacts téléphoniques » comme preuve d’identité aux fins d’expulsion. L’évaluation, qui est produite chaque année, est utilisée pour déterminer où et comment exercer des pressions sur les États tiers qui ne sont pas jugés suffisamment coopératifs avec les expulsions des États membres de l’UE.

07 février 2023


L’appel est présenté dans une lettre signée par les Premiers ministres d’Autriche, du Danemark, d’Estonie, de Grèce, de Lituanie, de Malte, de Lettonie et de Slovaquie qui affirme que « le système d’asile actuel est en panne et profite principalement aux passeurs cyniques qui profitent du malheur de femmes, hommes et enfants. »

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