Le pivot italien du constructeur de yachts montre la voie à Prada

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LONDRES, 8 juin (Reuters Breakingviews) – Le constructeur de yachts chinois Ferretti teste des eaux inexplorées. Le fabricant italien de vedettes rapides Riva adoré par les stars hollywoodiennes devrait être la première société cotée à Hong Kong à chercher également à faire du commerce à Milan. Cette décision offre peu de valorisation, mais elle pourrait couvrir des risques géopolitiques croissants. Si Ferretti peut facilement rentrer chez lui, son compatriote du groupe de luxe Prada serait tenté de suivre.

Avec son retour à la maison, Ferretti vole une marche sur le fabricant de 17 milliards de dollars de sacs Galleria coûteux. Les actions Prada se négocient exclusivement sur la place financière asiatique depuis l’introduction en bourse de la société en 2011. Pourtant, cette décision a conduit à des rendements annuels dérisoires de 4 %, dividendes compris, selon les données de Refinitiv. Bien qu’ils aient manifesté leur désir d’échanger des actions à domicile, les propriétaires Miuccia Prada et Patrizio Bertelli ont été réticents à réduire leur importante participation de 80 %, ce qui a ralenti les projets d’inscription.

Pour Ferretti, Hong Kong a fourni un tremplin utile. En s’inscrivant sur la place financière asiatique, le directeur général Alberto Galassi a réussi à obtenir la valorisation d’environ 1 milliard de dollars qu’il n’avait pas réussi à décrocher à Milan en 2019. Avoir le conglomérat Weichai Group comme parent a aidé. Cinq entités chinoises soutenues par l’État se sont engagées à acheter la moitié des nouvelles actions proposées avant l’introduction en bourse de Ferretti de 244 millions de dollars.

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La justification financière d’une deuxième cotation en Italie n’est pas immédiatement évidente. Les actions de Ferretti se négocient à 12 fois le bénéfice net attendu de 78 millions d’euros cette année, inférieur au multiple de 15 fois celui de son rival Sanlorenzo (SNL.MI). La propriété de l’État chinois et un bilan plus modeste sont à blâmer pour la décote. À un taux annuel composé de 14 %, la croissance des revenus de Ferretti depuis 2018 est bien inférieure au taux de 23 % atteint par Sanlorenzo.

Pourtant, avec l’intensification des tensions entre la Chine et l’Occident, l’urgence pour Ferretti de diversifier sa base d’investisseurs augmente. Weichai, qui a racheté le constructeur de navires en 2012 alors qu’il était en difficulté, prévoit de vendre environ la moitié de sa participation de 64 % dans la nouvelle cotation.

Les débuts imminents de Ferretti sur le marché suggèrent que les obstacles techniques qui semblent avoir ralenti les projets de double cotation de Prada ne sont pas insurmontables. Un problème tournait autour d’une exigence du marché boursier italien d’avoir toutes les actions sous forme numérique. À Hong Kong, de nombreuses actions existent encore sous forme de certificats physiques ; ceux-ci ne sont négociés électroniquement qu’après avoir été déposés dans un système centralisé. Pour résoudre le problème, Ferretti a obtenu une dérogation des autorités de Hong Kong pour annuler ses stocks de papier en circulation. Les propriétaires devront déposer les actions auprès de courtiers ou d’agents d’enregistrement dans un délai déterminé.

Le voyage apparemment rapide de Ferretti ne laisse à Prada aucune excuse. Lorenzo Bertelli, héritier de la fortune Prada, évoque ouvertement la nécessité de couvrir les risques géopolitiques via une cotation européenne. Les vents changeants peuvent forcer un tel changement plus tôt que tard.

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CONTEXTE NOUVELLES

Le constructeur de yachts Ferretti a déclaré le 28 mai que son principal actionnaire, le conglomérat public chinois Weichai Group, vendrait jusqu’à 28,75% du capital du groupe italien dans le cadre d’une cotation prévue à Milan.

Le groupe Weichai, par l’intermédiaire de Ferretti International Holding SpA, détient une participation de 63,75 % dans le fabricant de vedettes rapides Riva.

Ferretti, qui a flotté à Hong Kong l’année dernière, vise à lancer la vente d’actions dès qu’elle aura obtenu l’approbation des autorités et sous réserve des conditions du marché, selon un dossier déposé à la Bourse de Hong Kong.

Montage par Lisa Jucca et Oliver Taslic

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