Le Canada, une superpuissance ? Voici comment le pays pourrait un jour faire l’affaire

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Dans un avenir prévisible, les États-Unis resteront probablement la nation la plus puissante du monde. Pourtant, comme tout champion, il doit guetter les challengers et les repousser. À l’heure actuelle, la montée de la Chine sur la scène mondiale inquiète Washington. Il y a quelques décennies, c’était l’Union soviétique.

Mais les futurs prétendants au statut de superpuissance seront-ils beaucoup plus proches – en particulier au nord de la frontière américaine ? L’Empire britannique a pris fin au milieu du XXe siècle lorsqu’il a été déjoué non pas par l’un de ses rivaux de longue date, la France ou l’Allemagne, mais plutôt par son allié, les États-Unis. Le Canada pourrait-il faire de même?

La population du Canada ne représente qu’une fraction de celle de son voisin du sud, mais le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau a annoncé un plan ambitieux visant à faire venir 500 000 immigrants chaque année d’ici 2025.



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La grande majorité sera jeune et sélectionnée selon des critères fondés sur le mérite qui donnent la priorité à l’éducation et aux compétences professionnelles. La population du Canada par rapport aux États-Unis augmente également lentement depuis des décennies et croît à un rythme plus rapide.

Le Canada et les États-Unis sont à peu près de la même taille, représentant tous deux 6,1 % de la masse terrestre mondiale. À l’heure actuelle, une grande partie du territoire canadien est froid, aride et en grande partie inhabitable. Mais le changement climatique a rendu le paysage du Canada plus tempéré et propice à l’agriculture et à d’autres activités, une tendance qui devrait se poursuivre dans les décennies à venir.

Les navires sont vus en eau libre derrière un gros morceau de glace de mer bleuâtre.
Des navires sont encadrés par des morceaux de glace de mer fondante dans la baie Frobisher à Iqaluit, au Nunavut, en juillet 2019.
LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick

Moteur économique

À certains égards, le Canada est déjà une superpuissance. Sa production économique est la huitième au monde. Les sept pays dont l’économie est plus importante ont des populations plus importantes que le Canada. Même avec une courte saison de croissance et une superficie relativement petite consacrée à l’agriculture, le Canada est le cinquième plus grand exportateur de produits agroalimentaires et de produits de la mer.

Mais la force économique n’est qu’une mesure d’une puissance mondiale. Une autre est d’avoir les ressources dont les autres ont besoin. À cet égard, le Canada est extraordinairement riche en ressources naturelles, y compris en eau propre. Indépendamment des futures tendances économiques, environnementales et technologiques, le pays sera une superpuissance énergétique et des ressources naturelles.

Une vue aérienne d'un large éventail de lacs.
Le Canada a une abondance d’eau douce.
(Sergei A, Unsplash)

Deux autres éléments sont nécessaires pour le statut de superpuissance : un système politique qui assure une gouvernance solide et une culture nationale qui attire ses propres citoyens et les peuples du monde entier.

La politique canadienne valorise la stabilité et la modération, deux caractéristiques d’une superpuissance. Le changement social se produit avec peu de batailles idéologiques. Par exemple, devenir le premier pays développé à légaliser l’utilisation et la vente de cannabis récréatif s’est produit avec peu de controverse ou de division sociale.

Même en élargissant la portée de la législation sur l’aide médicale à mourir, les Canadiens sont restés civils, tous les intervenants étant prêts à s’écouter les uns les autres.



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Source d’inspiration

Les superpuissances ne sont pas seulement des pays qui dominent dans diverses sphères, mais aussi des pays qui suscitent les aspirations – et inspirent – ​​les peuples du monde entier. Pendant deux siècles, les États-Unis ont fait de leur rêve national un rêve que d’autres dans le monde cherchaient à atteindre. La démocratie à l’américaine était l’étalon-or.

C’est désormais de moins en moins le cas. La «ville sur une colline» agissant comme un phare d’espoir pour les autres s’est transformée au cours des dernières décennies en un environnement égoïste «America-first».

Un homme aux cheveux blond orangé parle les bras écartés derrière un podium qui dit Trump.  Les drapeaux américains sont derrière lui.
L’ancien président Donald Trump annonce une troisième course à la présidence alors qu’il s’exprime à Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, en novembre 2022.
(AP Photo/Rebecca Blackwell)

Les citoyens américains sont devenus désillusionnés par leur politique polarisée, tandis que les étrangers remettent en question les excès qui animent le capitalisme américain. Les années de Donald Trump à la Maison Blanche ont laissé beaucoup de gens consternés quant à l’avenir de leur pays et ont creusé les divisions entre républicains et démocrates.

En tant que voisins, les Canadiens secouent la tête, émerveillés par les inégalités, le manque de soins de santé publics, le contrôle laxiste des armes à feu et les débats sur l’avortement et l’immigration qui dominent et divisent la politique américaine.

La culture canadienne, façonnée par l’histoire du pays en tant que fragment des empires britannique et français, a aspiré à promouvoir l’égalité, à la fois entre les individus et les groupes, bien qu’elle ait échoué dans son traitement abyssal des peuples autochtones.



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Néanmoins, à une époque de mondialisation et d’exigence de plus grandes libertés individuelles, les politiques multiculturelles du Canada sont une lueur d’espoir dans un monde souvent marqué par des luttes religieuses, ethniques et tribales.

Où sera le Canada en 2223 ?

Tout comme lorsque les États-Unis ont progressivement assumé le rôle de superpuissance incontestée de la Grande-Bretagne au cours de la première moitié du 20e siècle, il se pourrait que le Canada devienne progressivement une grande puissance au cours de ce siècle – peut-être d’abord en tant que partenaire des États-Unis, mais ensuite de plus en plus supplantant son voisin.

Pour beaucoup dans le monde, une telle transition serait préférable à d’autres scénarios, tels que la Chine ou la Russie assumant des rôles plus dominants dans les affaires mondiales.



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Un changement dans les relations de pouvoir mondiales se produirait à un rythme tranquille et avec un minimum de perturbations.

En 1776, avec une population de 2,5 millions d’habitants, peu imaginaient que d’ici deux siècles, les États-Unis deviendraient la superpuissance dominante. Il n’est pas inconcevable que le Canada puisse réaliser le même exploit d’ici 2223.

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