Évaluer le coût et la faisabilité du futur nucléaire français

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Une proposition du gouvernement français visant à raccourcir le processus d’approbation des nouveaux projets d’énergie nucléaire est actuellement examinée par le Sénat. Le gouvernement affirme que la loi est nécessaire et rentable, mais les militants du climat, dont Greenpeace, disent que c’est une perte de temps et d’argent.

Le projet de loi très technique examiné par la chambre haute du Parlement français vise à réduire la bureaucratie qui, selon le gouvernement, ralentit le renouvellement des réacteurs nucléaires français, qui tombent en ruine, suscitant des inquiétudes concernant les augmentations de prix et les coupures d’électricité.

Le gouvernement veut construire six réacteurs sous pression européens (EPR) de nouvelle génération, avec une option pour huit autres, tout en continuant à investir dans les énergies renouvelables.

L’organisme de surveillance de l’environnement Greenpeace dit que se concentrer sur l’énergie nucléaire est une mauvaise idée et fait perdre du temps.

« La crise climatique n’attendra pas les centrales électriques qui mettent des décennies à se construire », a déclaré Pauline Boyer, porte-parole nucléaire de Greenpeace.

« La technologie renouvelable est déjà disponible et offre un retour sur investissement en quelques années seulement. »

La faisabilité du projet remise en question

Personne ne peut calculer combien coûtera le projet gouvernemental, « ni même si une telle entreprise industrielle est réalisable », a déclaré Mycle Schneider, qui a coordonné le World Nuclear Industry Status Report (WNISR), publié en octobre, qui montrait que les investissements dans l’éolien et l’électricité solaire étaient 15 fois supérieurs à ceux du nucléaire en 2021.

La ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a assuré au Sénat que les six réacteurs étant identiques, le coût global serait réduit.

Présenté comme l’avenir du nucléaire, l’EPR est au cœur des plans énergétiques du président Emmanuel Macron qui, il y a près d’un an, indiquait qu’il s’agissait de renouveler l’engagement de la France dans le nucléaire.

Conçu à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, l’EPR était présenté comme offrant un rendement plus élevé et une plus grande sécurité.

Mais les projets EPR en France et ailleurs ont été en proie à des retards et des dépassements de coûts.

Le projet EPR finlandais n’est pas terminé

Un projet d’EPR en Finlande, déjà avec 12 ans de retard, a subi un nouveau revers.

Les tests sur les pompes, qui refroidissent le cœur du réacteur de l’installation d’Olkiluoto 3, ont causé des dommages structurels, notamment des fissures dans la tuyauterie.

Les ingénieurs travaillant sur le site ont décrit ce dernier problème comme « particulièrement difficile ».

Lorsqu’elle sera enfin opérationnelle, Olkiluoto 3 sera la centrale électrique nucléaire la plus puissante d’Europe. La construction a commencé en 2005.

Déchets nucléaires

Parallèlement, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a formellement demandé mardi au gouvernement l’autorisation de construire une installation de stockage souterrain des sous-produits les plus dangereux du processus nucléaire.

Le projet d’enfouissement de 83 000 mètres cubes de déchets radioactifs dans des galeries à 500 mètres sous terre près de la ville de Bure, dans les contreforts des montagnes du Jura, a reçu un accord de principe mais a été largement critiqué comme dangereux tant pour l’environnement que pour les personnes en la zone.

La prochaine phase de l’examen du projet par le gouvernement devrait durer cinq ans et comprendra des consultations avec les intérêts locaux et un débat public.

Les six unités EPR que le gouvernement espère construire augmenteraient la quantité de déchets nucléaires produits d’au moins 18 % des niveaux actuels.

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