Des sénateurs américains appellent à une répression commerciale contre le Canada au sujet des quotas laitiers et des politiques numériques

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Deux sénateurs américains demandent à l’administration Biden de durcir le ton avec le Canada et le Mexique au sujet de ce qu’ils décrivent comme les deux pays « bafouant » leurs obligations en vertu de l’accord commercial nord-américain vieux de trois ans.

Le sénateur démocrate Ron Wyden de l’Oregon et le sénateur républicain Mike Crapo, respectivement président et membre éminent de la commission des finances du Sénat, ont fait part de leurs préoccupations dans une lettre jeudi à la représentante américaine au commerce Katherine Tai.

Ils y décrivent l’accord États-Unis-Mexique-Canada comme un outil «innovant» pour élever les normes à travers le continent dans des domaines tels que l’accès équitable au marché et le commerce numérique.

Mais les partenaires commerciaux continentaux de l’Amérique continuent de jouer vite et librement avec les nouvelles règles, écrivent-ils, exhortant Tai à marquer l’anniversaire de l’accord en pressant à la fois le Canada et le Mexique de se remettre en ligne.

« Trois ans plus tard, il est décevant que le Canada et le Mexique ne se soient pas pleinement conformés à l’accord – et, dans certains cas, aient bafoué leurs obligations », écrivent les sénateurs.

« L’USTR doit prendre des mesures décisives pour assurer le plein respect de l’accord et des conclusions du groupe spécial de règlement des différends. Il est essentiel de s’assurer que chaque chapitre de l’USMCA est appliqué pleinement et en temps opportun.

Les sénateurs affirment que les producteurs laitiers américains n’obtiennent toujours pas l’accès au marché canadien qu’ils méritent aux termes de l’accord en raison de la façon dont le Canada répartit les quotas qui déterminent la quantité de divers produits laitiers pouvant être importée à des niveaux de droits inférieurs.

Les responsables américains du commerce et les défenseurs de l’industrie laitière affirment qu’une grande partie de ces quotas a été allouée aux transformateurs plutôt qu’aux producteurs, privant ainsi les agriculteurs américains de leur juste part du marché au nord de la frontière.

Un groupe d’arbitres s’est déjà rangé du côté des États-Unis sur la question des produits laitiers, bien que le Canada ait traité cette conclusion comme une validation du système de gestion de l’offre qui réglemente la façon dont les produits laitiers sont produits et vendus.

«Les efforts du Canada en matière de conformité ont été particulièrement insuffisants, ce qui a conduit l’USTR à intenter une action de suivi en règlement des différends», lit-on dans la lettre. « Nous soutenons fermement les efforts de l’USTR pour résoudre ce problème une fois pour toutes. »

Le gouvernement fédéral à Ottawa soutient les agriculteurs, les travailleurs et les entreprises du Canada et continuera de le faire, a déclaré vendredi la ministre du Commerce international, Mary Ng, dans un communiqué.

« La stabilité et la certitude » sont importantes pour ces trois groupes, et le Canada « travaillera toujours pour s’assurer que les règles commerciales sont mises en œuvre comme prévu, protégeant leurs moyens de subsistance et les préparant au succès au pays et à l’étranger », a déclaré Ng.

« Souvenons-nous du travail acharné que font les agriculteurs pour nourrir leurs familles au Canada et partout dans le monde. Nous serons toujours à leurs côtés. »

Les sénateurs ont également qualifié de « discriminatoire » la taxe sur les services numériques prévue par le Canada et ont soulevé des préoccupations similaires concernant la nouvelle législation visant à réglementer la diffusion en continu et les nouvelles en ligne.

Les projets de loi C-11 et C-18, la loi sur la diffusion en continu en ligne et la loi sur les nouvelles en ligne, ont été adoptés à la Chambre des communes, mais attendent toujours un vote au Sénat.

Ce dernier vise à forcer les plateformes numériques – principalement Meta, qui possède Facebook et Instagram, et Google – à rémunérer les opérations d’information pour le partage de leur contenu journalistique, tandis que le premier exigerait des plateformes comme YouTube et Netflix pour favoriser et fournir du contenu canadien.

La taxe sur les services numériques, un effort pour s’assurer que les géants de la technologie paient leur juste part d’impôts dans les pays où ils gagnent des revenus sans présence physique, n’entrerait en vigueur que l’année prochaine si un nouveau cadre fiscal multilatéral ne prend pas forme d’ici là.

Les trois, selon les sénateurs, accorderaient un traitement préférentiel au contenu canadien et puniraient injustement les entreprises technologiques américaines soit par des sanctions fiscales unilatérales, soit en leur refusant un accès équitable au marché.

La lettre intervient après des réunions cette semaine à San Diego entre les émissaires commerciaux adjoints américains, canadiens et mexicains, ainsi que le Sommet des dirigeants nord-américains à Mexico plus tôt ce mois-ci.

L’USMCA, appelée au Canada CUSMA, a été au centre d’un certain nombre de différends bilatéraux et trilatéraux depuis son entrée en vigueur à l’été 2020.

« Les États-Unis ont exhorté à plusieurs reprises le Mexique et le Canada à respecter leurs engagements en vertu de l'(USMCA) », a déclaré le bureau de Tai dans un communiqué vendredi.

« Nous continuons à chercher une solution à ces problèmes, y compris cette semaine lors de la réunion des députés de l’USMCA. L’USMCA a reçu un large soutien bipartisan du Congrès et des parties prenantes et nous continuerons à mettre en œuvre l’accord.

Le Canada et le Mexique ont leurs propres problèmes avec la façon dont les États-Unis interprètent l’accord, qui a été signé en 2018 après de longs efforts trilatéraux pour remplacer l’ALENA.

À la fin du sommet de Mexico, un groupe spécial a statué contre les États-Unis sur la façon dont ils interprètent les règles qui déterminent l’origine des composants automobiles de base.

On ne sait toujours pas si les États-Unis prévoient de se conformer à cette décision.

—James McCarten, La Presse canadienne

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