Zemmour fait face à des poursuites pour avoir nié la déportation nazie d’homosexuels

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Le candidat d’extrême droite Éric Zemmour fait face à un autre procès à l’approche de l’élection présidentielle française, cette fois intenté par des groupes de défense des droits des homosexuels qui affirment avoir nié que des homosexuels aient été arrêtés et déportés pendant l’occupation nazie en temps de guerre.

Six associations de défense des homosexuels ont indiqué mercredi à l’AFP que leur plainte pénale pour « négation de crimes contre l’humanité » découlait du dernier livre de Zemmour, « La France n’a pas dit son dernier mot », paru en septembre.

Zemmour, écrivain et spécialiste des talk-shows connu pour ses attaques polarisantes contre les musulmans et les immigrés, est actuellement en quatrième position, à environ 11 %, avant le premier tour de l’élection présidentielle française du 10 avril.

Dans son livre, le candidat d’extrême droite était d’accord avec un autre homme politique qui affirmait que les déportations d’homosexuels vers les camps de concentration étaient un « mythe ». Une telle affirmation « déforme l’histoire pour soutenir [Zemmour’s] positions homophobes », alléguaient les associations dans leur plainte.

L’entourage du candidat a rétorqué que « ce ne sont pas les propos de Zemmour qui sont cités dans le livre ». Ils ont qualifié cette décision légale de tentative de diffamation avant le premier tour de scrutin de l’élection présidentielle du 10 avril.

Les groupes de défense des droits des homosexuels craignaient la position du candidat contre « la propagande dans nos écoles », a ajouté l’équipe de Zemmour, faisant référence aux affirmations de l’ancien expert selon lesquelles les enfants sont exposés à « la propagande antiraciste et pro-LGBT » dans les écoles françaises.

« Un fait historique établi »

Vu par l’AFP, la plainte des groupes de défense des droits des homosexuels affirme que « la déportation des homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale est un fait historique établi » reconnu par d’anciens dirigeants français, dont l’ancien président Jacques Chirac, et confirmé par une bourse récente.

« En France, au moins 500 hommes accusés d’homosexualité ont été arrêtés, dont au moins 200 ont été déportés pendant l’occupation allemande », ont-ils déclaré.

Zemmour a précédemment cité des déclarations passées d’associations juives selon lesquelles les homosexuels déportés étaient en fait ciblés en tant que membres d’autres catégories persécutées, comme les Juifs ou les membres de la résistance antinazie.

Élection présidentielle française
Élection présidentielle française ©France 24

L’homme de 63 ans a déjà deux condamnations pour discours de haine et fait appel d’une troisième. Il a également été reconnu coupable de violation du droit d’auteur pour son utilisation non autorisée d’extraits de films et d’actualités dans une vidéo lançant sa course à l’Élysée.

Le candidat a par le passé échappé à une condamnation pour une autre plainte pour négation de crimes contre l’humanité, après avoir affirmé que le maréchal Pétain, chef de l’Etat vassal nazi basé à Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, avait « sauvé » des juifs français.

Une cour d’appel doit rendre un nouveau jugement dans cette affaire après le vote présidentiel.

« Rémigration »

Mercredi également, Zemmour a présenté un aperçu de ses plans budgétaires s’il était élu, affirmant qu’il pourrait trouver 20 milliards d’euros (22 milliards de dollars) d’économies en supprimant les aides d’État aux étrangers hors UE.

Mais l’autorité responsable de ces paiements a déclaré que le total pour les Européens et les non-Européens combinés était inférieur de moitié à celui de 2019.

Les priorités de dépenses de Zemmour incluraient la défense, la sécurité intérieure, le système judiciaire et la santé – bien que ses calculs n’incluent pas les plans annoncés cette semaine pour un « ministère de la rémigration » qui, selon lui, expulserait un million de personnes d’ici cinq ans.

Zemmour, espoir d'un sondage d'extrême droite, se défend "ministère de la remigration"  lors d'une sortie de campagne.
Zemmour, espoir d’un sondage d’extrême droite, défend le « ministère de la remigration » lors d’une sortie de campagne. ©AFP

L’idée de « remigration » est empruntée à la pensée nationaliste blanche, conformément à la croyance de Zemmour dans la théorie du complot d’un « grand remplacement » des Européens blancs par des immigrants d’Afrique et du Moyen-Orient.

(FRANCE 24 avec AFP)

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