Renault-Nissan : moments clés d’une alliance mouvementée

[ad_1]

TOKYO = Au cours des décennies qui se sont écoulées depuis que Renault a sauvé Nissan de la faillite, leur union a apporté force mais aussi frictions, exacerbées par l’arrestation en 2018 du chef de l’alliance Carlos Ghosn.

Alors que les géants de l’automobile français et japonais annoncent une refonte majeure de leur partenariat, voici un récapitulatif des événements clés :

– 1999 : union franco-japonaise –

En mars 1999, Renault vient au secours de Nissan, très endetté, qui a besoin d’un partenaire pour survivre.

Dans le cadre d’un accord signé à Tokyo, la société française prend près de 37% de son rival japonais.

Plus tard dans l’année, le numéro deux de Renault, Ghosn, dévoile un plan de relance pour Nissan, comprenant 21 000 suppressions d’emplois.

– 2002 : Actionnariat croisé –

Alors que les deux sociétés coopèrent sur la distribution, les achats et la fabrication, leur alliance commence à porter ses fruits.

Une Nissan en convalescence prend une part de 15% dans Renault en 2002, et la paire a mis en place une structure de gestion commune.

Renault augmente sa participation dans Nissan à plus de 44%, qui est ensuite ramenée à environ 43%.

En 2003, Nissan est devenu le deuxième constructeur automobile mondial en termes de capitalisation boursière et, en 2005, Ghosn prend les rênes des deux entreprises.

– 2015-16 : Les tensions éclatent, l’alliance s’élargit –

Des tensions éclatent en 2015. Nissan est fâché que la participation de l’État français dans le capital de Renault ait été portée à près de 20 % (elle est depuis retombée à 15 %).

Mais ils parviennent à un accord qui limite la capacité du gouvernement français à s’immiscer dans les affaires de l’alliance.

Le groupe s’agrandit en 2016 pour inclure le constructeur automobile en difficulté Mitsubishi Motors, Nissan acquérant environ un tiers de son rival japonais.

En 2017, Ghosn cède le poste de PDG de Nissan à Hiroto Saikawa, mais reste à la tête de Renault et du partenariat à trois.

Cette année-là, l’alliance revendique le titre de constructeur automobile le plus vendu au monde, devant Toyota et au coude à coude avec Volkswagen.

LIRE | Nissan et Renault proches d’un rééquilibrage « historique » de l’alliance : source

– 2018 : Ghosn arrêté –

Ghosn est arrêté en novembre 2018 pour inconduite financière.

Il est détenu à Tokyo et remplacé dans les trois sociétés au fur et à mesure que l’alliance se déroule.

En juillet 2019, Nissan, frappé par la crise, a annoncé que son bénéfice net trimestriel avait chuté de près de 95 % et annoncé 12 500 suppressions d’emplois.

En septembre, la firme japonaise annonce le départ de Saikawa après qu’il a admis avoir reçu un excédent de salaire en modifiant les conditions d’une prime. Le mois suivant, Nissan nomme un nouveau PDG, Makoto Uchida, qui est considéré comme plus favorable à l’alliance.

– 2019-20 : évasion Ghosn, Covid-19 –

Dans les derniers jours de 2019, Ghosn saute sous caution et s’échappe du Japon caché dans une boîte d’équipement audio, atterrissant à Beyrouth.

Bientôt, la pandémie de Covid-19 repousse la controverse Ghosn hors du devant de la scène et apporte un nouveau chaos économique à l’alliance, paralysant les chaînes de production.

En mai 2020, Renault-Nissan-Mitsubishi dévoilent un plan d’approfondissement de leur coopération, prévoyant de développer conjointement près de la moitié des voitures.

– 2022 : Focus sur les véhicules électriques –

En janvier 2022, l’alliance annonce qu’elle investira 23 milliards d’euros (22 milliards de dollars) dans les véhicules électriques sur cinq ans, en travaillant ensemble sur des plateformes de fabrication.

Quelques semaines plus tard, il apparaît que Renault souhaite scinder ses activités de véhicules électriques et de moteurs à combustion, ce qui donne le coup d’envoi des négociations sur l’avenir du syndicat.

En mai, alors que la guerre fait rage en Ukraine, Renault quitte le marché russe, plongeant le constructeur automobile français dans le rouge après les malheurs de Covid-19.

– 2023 : Alliance rééquilibrée –

Les sociétés annoncent en janvier que Renault réduira sa participation dans son partenaire Nissan dans le cadre d’un accord visant à rééquilibrer leur alliance.

Renault réduira sa part dans Nissan à 15%, soit la même taille que la participation de Nissan dans son homologue français, et la société japonaise investira également dans la nouvelle activité EV de Renault, Ampere.

L’accord, qui fait suite à des mois de négociations laborieuses, devrait être signé plus tard dans le mois, après l’approbation du conseil d’administration des deux côtés.

burs-kaf/sah/aha

[ad_2]

Laisser un commentaire