Les législateurs marocains dénoncent les critiques du Parlement européen et reconsidèrent les liens

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Le Parlement marocain a décidé lundi de reconsidérer ses liens avec le Parlement européen et de les soumettre à une évaluation approfondie après que le législateur européen a critiqué l’état de la liberté de la presse au Maroc.

La décision fait suite à une session plénière conjointe extraordinaire des deux chambres du Parlement marocain à Rabat lundi qui a été convoquée pour aborder la résolution du Parlement européen de la semaine dernière.

Les législateurs marocains ont qualifié la résolution d’atteinte inacceptable à la souveraineté du royaume et à l’indépendance et au caractère sacré de ses institutions judiciaires, selon une déclaration parlementaire conjointe lue par le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.

La semaine dernière, les législateurs de l’UE ont approuvé une résolution non contraignante appelant les autorités marocaines à améliorer leur respect de la liberté d’expression et de la liberté des médias.

La résolution indique que la liberté de la presse dans le royaume d’Afrique du Nord ne cesse de se détériorer et appelle à un procès équitable avec toutes les garanties d’une procédure régulière pour les journalistes emprisonnés, dont Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine.

De telles résolutions n’obligent pas les États membres de l’UE à agir, mais donnent une large indication de ce que le bloc de 450 millions de personnes pense de certaines questions.

Le vote a été de 356 voix contre 32 avec 42 abstentions.

Le Parlement marocain a déclaré que la résolution avait brisé la confiance et nui aux progrès réalisés au fil des années.

Il a décrit le Maroc comme un partenaire de longue date et digne de confiance qui joue un rôle majeur dans la protection des droits et libertés et la défense de la paix et de la sécurité régionales et internationales, selon le communiqué.

Il a ajouté que le royaume n’acceptera jamais la tutelle ou les leçons de qui que ce soit.

Le Parlement a défendu les décisions des juges dans les affaires mentionnées par la résolution européenne, affirmant qu’elles n’avaient rien à voir avec le journalisme ou la liberté d’expression, mais concernaient des crimes tels que les agressions sexuelles et l’exploitation des faiblesses des personnes.

Radi, éminent journaliste d’investigation et militant, a été reconnu coupable en 2021 d’espionnage et d’agression sexuelle et condamné à six ans de prison.

Radi nie les actes répréhensibles et les groupes de défense des droits affirment que les accusations étaient politiquement motivées.

Radi a fait l’objet d’un rapport d’Amnesty International en juin 2020 selon lequel les autorités marocaines avaient illégalement espionné le journaliste via son téléphone en utilisant un logiciel de surveillance sophistiqué.

Le gouvernement marocain a contesté la demande.

Raissouni, également mentionné dans la résolution européenne, a été condamné à cinq ans de prison pour agression sexuelle, et Bouachrine a été condamné à 15 ans de prison pour délits sexuels, selon l’organe de surveillance des médias Reporters sans frontières.

La résolution de l’UE condamne ce qu’elle appelle l’utilisation abusive par le Maroc des allégations d’agressions sexuelles pour dissuader les journalistes d’exercer leurs fonctions, avertissant que cette utilisation abusive met en danger les droits des femmes.

Il a également soulevé des inquiétudes concernant les allégations selon lesquelles les autorités marocaines auraient cherché à soudoyer des membres du Parlement européen dans le cadre d’un vaste scandale d’achat d’influence impliquant également des allégations contre le Qatar.

Les procureurs belges enquêtent sur ces allégations, qui font partie d’un vaste scandale de corruption qui a profondément ébranlé l’UE.

Les États-Unis, un allié du Maroc, ont également exprimé par le passé leurs inquiétudes quant au traitement réservé aux journalistes par le Maroc.

(Seuls le titre et l’image de ce rapport peuvent avoir été retravaillés par le personnel de Business Standard ; le reste du contenu est généré automatiquement à partir d’un flux syndiqué.)


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