Les grands-parents français blâmés pour la baisse de la consommation de vin domestique

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Les connaisseurs de vin français vétérans manquent à leur devoir patriotique de transmettre leur amour d’un bon millésime à la jeune génération, a déploré le plus grand organisme viticole du pays, au milieu des craintes que les moins de 40 ans abandonnent le rouge ou le blanc pour la bière en nombre croissant.

L’incapacité des amateurs de vin plus âgés à transmettre leur passion pour une bonne bouteille pourrait voir le monde du vin français subir la « plus grande vague de licenciements de ce siècle », a averti Bernard Farges, président du CNIV, le conseil national des appellations et des indications géographiques du pays.

La bouteille de vin a longtemps été à l’honneur dans tout repas de famille en France mais la consommation intérieure a chuté ces dernières décennies, passant de 120 litres par habitant en 1960 à moins de 40 litres en 2020, selon les derniers chiffres de l’Office français des médicaments et des drogues. conduites addictives, OFDT.

Alors que les Français de plus de 55 ans continuent de boire un verre de rouge, de blanc ou de rosé plus de dix fois par mois, selon l’institut Wine Intelligence, les chiffres chutent fortement chez les moins de 35 ans, dont 39 % préfèrent la bière à vins tranquilles ou mousseux, qui représentaient 27 % de leurs boissons alcoolisées l’an dernier.

M. Farges s’est plaint que l’incapacité des amateurs de vin plus âgés à transmettre leur savoir-faire sur les subtilités d’un «totem» du patrimoine gastronomique français risquait de mettre l’ensemble du secteur en péril mortel «d’ici une décennie».

« Les générations plus âgées ne transmettent pas leurs connaissances sur les ‘terroirs’ (le sol local), les millésimes », a-t-il déclaré au Figaro. « La conséquence, c’est qu’on est passé de boire avec modération, ce qui est une excellente chose, à l’abstinence », renifle-t-il.

‘Dry January contribue à briser notre culture’

Samuel Montgermont, président de Vin & Société, a pointé du doigt les « familles monoparentales » et la « déritualisation » du repas français autrefois sacro-saint, ainsi que des campagnes de sensibilisation contre l’alcool.

M. Farges a averti que « si rien ne change, nos viticulteurs vont subir des licenciements massifs, avec 100 à 150 000 emplois menacés d’ici cinq ans dans un secteur qui en compte 500 000 ».

Le mois dernier, les viticulteurs bordelais ont organisé la plus grande manifestation depuis près de deux décennies alors qu’ils appelaient à une aide d’urgence pour arracher des vignes dans un contexte de baisse de la consommation intérieure et d’arrêt des exportations vers la Chine qui ont vu les prix chuter dans la région.

L’avertissement du CNIV est venu alors que certains producteurs bordelais pointaient du doigt Dry January, une campagne pour abandonner l’alcool après la saison des fêtes qui sévit en Grande-Bretagne depuis une décennie mais qui n’a atteint que récemment la France.

« C’est un coup médiatique et en parler participe à diaboliser l’alcool », a déclaré Christophe Château, responsable de la communication à la commission des vins de Bordeaux. Nicolas Carreau, président de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux a déclaré : « C’est le signe du monde actuel qui va aux extrêmes.

« Nous sommes pour des limites et une consommation raisonnable », a-t-il déclaré à Sud Ouest, le quotidien régional. Mais il a ajouté : « Dry January contribue à briser notre culture. Personnellement, j’appelle au boycott.

Emmanuel Macron, le président français et amateur de vin, a visiblement hésité à offrir le soutien de l’État à une campagne zéro alcool.

Mais le spécialiste de la toxicomanie Mickael Naassila, l’un des principaux partisans de Dry January, a déclaré au Monde que l’habitude se propageait en France pour la quatrième édition de la campagne, avec environ 10% de Français participants, et que les téléchargements de l’application Try Dry étaient en hausse de 15 % cette année.

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