Le projet de loi anti-grève du gouvernement viole le droit international

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Le Premier ministre Rishi Sunak a déclaré au Parlement que « l’Organisation internationale du travail (OIT) soutient les niveaux de service minimum… ils sont présents en France, en Italie, en Espagne ». Grant Shapps a ajouté l’Allemagne à cette liste et a affirmé que l’OIT « affirme que les niveaux de service minimum sont un moyen proportionné d’équilibrer le droit de grève avec la nécessité de protéger le grand public ». Ce n’est pas vrai. En France, les lois dites de « service minimum » exigent simplement un préavis de grève de 48 heures pour les syndicats des transports (par exemple, Code des transports article L1324-7), ou de cinq jours pour les agents de santé (Code du travail article L-2512-2). C’est uniquement pour que les employeurs puissent trouver d’autres employés à couvrir. Au Royaume-Uni, la loi exige déjà un préavis de deux semaines, plus une semaine supplémentaire pour informer l’employeur avant un vote de grève, et le vote doit être par la poste – prenant souvent quatre semaines. Le droit de grève français est individuel. Il n’y a pas de renvoi ou de poursuite. Les conventions collectives couvrent 98 pour cent des travailleurs français, qui bénéficient d’un revenu disponible supérieur de 10 pour cent et d’une semaine de travail plus courte.

En Italie, les niveaux de service minimum sont convenus dans des conventions collectives avec les syndicats, sur la base de la loi n° 146 de 1990, que les syndicats ont effectivement rédigée. Le gouvernement, et encore moins un employeur, n’a pas le droit de forcer les gens à travailler ou de les licencier, ou de poursuivre le syndicat. En Espagne, la Cour constitutionnelle contrôle étroitement toutes les limites du droit de grève, pour des raisons strictes de sûreté ou de sécurité. En Allemagne, les syndicats concluent des conventions collectives pour les services minimaux, et ce n’est que lorsqu’un accord ne peut être conclu qu’un tribunal peut intervenir ; ce n’est pas un ministre du gouvernement, encore moins un employeur qui a le pouvoir de décider. L’Allemagne n’exige pas de scrutins postaux obscurs avant les grèves, elle permet aux travailleurs de mener des actions de solidarité et elle protège le droit des travailleurs d’élire les directeurs d’entreprise, comme la plupart des pays riches.

Enfin, l’OIT ne « soutient » pas les niveaux de service minimum. Il n’a jamais dit qu’un plan comme le projet de loi Shapps était un équilibre «proportionné». Il exige que pour tout niveau de service minimum, les syndicats « doivent être en mesure de participer » à leur établissement. Ce n’est que si cela n’est pas possible qu’il devrait être réglé par « un organe indépendant ayant la confiance des parties », et non par un ministre ou un employeur (OIT 2018, §§882-3).

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