La loi visant à améliorer l’encadrement des établissements de santé français est enfin publiée ! | Hogan Lovells

[ad_1]

[co-author: Saliha Rhaimoura]

La loi n° 2023-378 du 19 mai 2023 relative à la tutelle des établissements de santé a enfin été publiée au Journal Officiel. Le texte, qui a fait l’objet d’un consensus, a été adopté sans modifications majeures. Ce texte est le résultat d’une volonté politiquement motivée de réglementer les centres de santé, suite à divers scandales sanitaires. L’objectif principal est de rendre les établissements de santé plus responsables vis-à-vis des patients et des pouvoirs publics, en nommant des « personnes responsables » ainsi qu’en augmentant les exigences d’autorisation et les sanctions en cas de non-respect des règles établies.


La loi renforçant les règles applicables aux centres de santé ou à leurs antennes dispensant des soins dentaires, ophtalmologiques et orthoptiques a été publiée au Journal Officiel le samedi 20 mai 2023. Cette loi reprend la plupart des dispositions du projet de loi initialement déposé le 18 octobre 2022, visant à renforcer le cadre juridique applicable à ces structures, dont vous trouverez l’analyse ici.

La loi a été définitivement adoptée par le Parlement le 9 mai 2023, à la suite d’un vote au Sénat en deuxième lecture, sur la base de la version adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 28 mars 2023.

Les articles relatifs à la prévention des conflits d’intérêts, à l’identification des professionnels de santé par un numéro personnel distinct de la structure et au régime des sanctions applicables ont été adoptés dans une version conforme à celle adoptée par l’Assemblée nationale en deuxième lecture.

En effet, les sénateurs ont estimé qu’il était dans l’intérêt des patients et de l’industrie que le texte entre en vigueur au plus vite.

Depuis le projet de loi du 18 octobre 2022, quelques modifications ont été adoptées lors des débats parlementaires :

  • inclusion des activités orthoptiques dans le champ d’application: la procédure d’agrément a été étendue aux activités d’orthoptie ;

  • nouvelle visite de conformité: la visite de contrôle, prévue dans l’année qui suit la délivrance de l’agrément provisoire, peut être effectuée par une personne mandatée par le Agence régionale de santé (ARS), qui n’est pas tenue d’informer l’établissement de santé de son identité, afin de ne pas lui laisser la possibilité ou le temps de dissimuler des éléments qui pourraient révéler des insuffisances ;

  • publication des mesures de suspension et de fermeture prises à l’encontre des centres de santé: un registre national répertorie les centres de santé concernés par une mesure de suspension ou de fermeture. Ce registre sera mis à la disposition de tous les ministères et organismes de sécurité sociale, conformément à la loi. Un décret précisera les informations contenues dans le registre et les modalités de leur mise en œuvre. Cette mesure permettra sans aucun doute aux services de l’Etat de mieux contrôler l’implantation de ces centres de soins à travers le pays.;

  • information sur la déconvention des centres de santé: en ce qui concerne l’interdiction des demandes d’avance de soins complets, le Parlement a modifié l’article initialement prévu dans le projet de loi pour y inclure une disposition visant à mieux informer les patients en cas de déconvention d’un centre par l’assurance maladie, ce qui signifie que le régime français de sécurité sociale ne remboursera plus les traitements et produits de santé fournis aux patients. Cette disposition a pour objectif de mieux informer les patients sur l’évolution des dépenses et actes de soins non pris en charge par le régime d’assurance maladie ;

  • conservation des dossiers des patients: en réponse aux problèmes rencontrés lors de la fermeture de certains centres de santé, et aux difficultés d’accès des patients à leur dossier médical, le gestionnaire de ces centres est désormais obligé d’informer les autorités compétentes conseil départemental de l’Ordre (conseil départemental de l’Ordre) des mesures prises pour assurer la conservation et l’accès à ces dossiers par les patients.

Cette loi, votée à la suite de plusieurs scandales sanitaires, prévoit un premier renforcement des règles régissant les centres de soins dentaires, ophtalmologiques et orthoptiques. Cependant, ce système repose encore largement sur les compétences des ARS et leur capacité à inspecter les établissements de santé visés par la loi. Même si ce renforcement semble répondre à certains besoins identifiés, cette loi est vraisemblablement notamment une première étape dans le renforcement du cadre légal applicable à ces centres de santé et autres structures similaires.

Un point majeur non directement abordé par la nouvelle loi est la structuration financière des centres de santé. En particulier l’interposition, dans certains cas, de structures associatives et de sociétés commerciales, qui a déjà été identifiée par les autorités comme un problème majeur et a donné lieu à de nombreuses discussions et débats. La question est désormais de savoir si le nouveau cadre légal applicable aux centres de santé va radicalement changer les pratiques du marché en termes de structuration financière de ces centres, ou si une nouvelle loi sera nécessaire.


Prochaines étapes

Des décrets d’application sont encore attendus, pour compléter le cadre légal mis en place pour réglementer les centres de santé. Le gouvernement dispose également d’un délai de six mois à compter de la promulgation de la loi pour présenter au Parlement un rapport sur les moyens à allouer aux ARS pour leur permettre de remplir leurs nouvelles missions à l’égard des centres de santé conformément à cette loi.

[View source.]

[ad_2]

Laisser un commentaire