La France et le Royaume-Uni rejoignent la liste croissante des pays exigeant des tests COVID pour les passagers chinois
Le Royaume-Uni et la France rejoindront une liste croissante de pays mettant en œuvre des mesures COVID-19 plus strictes pour les passagers en provenance de Chine, selon les autorités.
Points clés:
- Pékin a brusquement renversé sa politique COVID-zéro pour vivre avec le virus le 7 décembre
- Les infections au COVID se sont propagées rapidement en Chine ces dernières semaines
- Les États-Unis, l’Italie, Taïwan, la Corée du Sud, le Japon et l’Inde ont également imposé des tests COVID-19 aux voyageurs en provenance de Chine.
Les deux pays ont annoncé qu’ils exigeraient des voyageurs en provenance de Chine qu’ils fournissent un résultat de test COVID-19 négatif dans les 48 heures suivant le départ.
Le gouvernement français exhorte les citoyens à éviter les voyages non essentiels en Chine. La France réintroduit également les exigences de masque sur les vols de la Chine vers la France.
Après avoir gardé ses frontières quasiment fermées pendant trois ans, imposant un régime strict de confinement et de tests incessants, Pékin a brusquement inversé la tendance à vivre avec le virus le 7 décembre, et les infections se sont propagées rapidement ces dernières semaines.
Le changement est intervenu après des semaines de protestations contre la politique zéro COVID du pays.
Depuis, les États-Unis, l’Italie, Taïwan, la Corée du Sud, le Japon et l’Inde ont également imposé des tests COVID-19 aux voyageurs en provenance de Chine.
Vendredi, les médias d’État chinois ont qualifié de « discriminatoire » l’imposition de tests COVID aux voyageurs en provenance de Chine.
Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré que l’Australie surveillait la situation en ce qui concerne la Chine « alors que nous continuons à surveiller l’impact du COVID ici en Australie ainsi que dans le monde ».
Au Royaume-Uni, les nouvelles règles entreront en vigueur à partir du 5 janvier, selon un communiqué du gouvernement.
En France, les exigences entreront en vigueur dimanche, mais les responsables ont déclaré qu’il faudrait quelques jours avant qu’elles ne soient pleinement en place.
Les autorités sanitaires françaises ont déclaré qu’elles effectueraient également des tests PCR aléatoires dans les aéroports sur les passagers arrivant de Chine afin d’identifier de nouvelles variantes potentielles de coronavirus.
Les hôpitaux français ont eu du mal ces dernières semaines avec un grand nombre de patients en raison de trois épidémies simultanées : la grippe saisonnière, une vague de cas de bronchite et le COVID-19.
Pousser pour une politique à l’échelle européenne
Plus tôt, le gouvernement espagnol a déclaré qu’il exigerait que tous les passagers aériens en provenance de Chine aient des tests négatifs ou une preuve de vaccination.
La ministre de la Santé, Carolina Darias, a déclaré aux journalistes que l’Espagne ferait pression pour des mesures similaires au niveau européen suite à la flambée des cas en Chine.
Les responsables de la santé de l’Union européenne à 27 membres ont promis jeudi de poursuivre les discussions sur la recherche d’une approche commune, mais se sont abstenus d’imposer des restrictions.
« Il existe une inquiétude partagée au niveau international et national concernant l’évolution des cas en Chine et la difficulté de faire une évaluation correcte de la situation du COVID-19 étant donné le peu d’informations dont nous disposons », a déclaré Mme Darias.
Mme Darias a noté que la Chine lèverait les restrictions de voyage à partir du 8 janvier et qu’il y aurait probablement une augmentation importante du nombre de personnes voyageant à l’étranger.
Elle a déclaré que la principale préoccupation était l’émergence possible de nouvelles variantes de coronavirus et qu’il était important d’agir rapidement.
Les États-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles exigences de test COVID-19 pour les voyageurs en provenance de Chine, rejoignant certains pays asiatiques qui avaient imposé des restrictions.
Ces mesures interviennent après que des doutes sur la transparence des données officielles de Pékin ont soulevé des inquiétudes concernant une vague d’infections.
La Chine a rejeté les critiques de ses statistiques sur le COVID-19 et a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les mutations soient plus infectieuses mais moins graves.
Pékin a signalé un seul nouveau décès lié au COVID-19 mercredi et un jeudi.
Le bilan officiel des décès dus au COVID en Chine, un pays de 1,4 milliard d’habitants, est de 5 247 depuis le début de la pandémie, contre 17 027 en Australie et plus d’un million de décès aux États-Unis.
Les gouvernements étrangers et l’Organisation mondiale de la santé ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les chiffres réels soient nettement plus élevés.
La Chine a déclaré qu’elle ne comptait que les décès de patients COVID causés par une pneumonie et une insuffisance respiratoire comme liés au COVID.
ABC/fils